explique Mme Lam. Nous souhaitons pouvoir
guider le dessin non plus à partir du dessus de
la surface, mais par en dessous. » Le dispositif de
guidage qu’imagine Mme Lam repose sur un outil
de dessin magnétisé couvrant l’écran. « Compte
tenu de la neuroplasticité du cerveau, ce disposi-
tif permettrait aux enfants d’acquérir de nou-
velles aptitudes motrices fines, précise-t-elle. Il
pourrait aussi venir en aide aux enfants atteints
de paralysie cérébrale depuis la naissance, ou
permettre aux victimes d’AVC de réapprendre
à dessiner. »
Les projets de ce type sont la norme, non
l’exception, d’après Shy Ruparel, commissaire
adjoint au sein de la ligue Major League Hacking,
qui participe à l’organisation de marathons de
programmation pour les étudiants, partout dans
le monde. « Tout le monde pense que les pro-
grammeurs ne pensent qu’à concevoir des jeux,
mais seule une minorité s’y emploie. Beaucoup
d’étu-diants travaillent à des sites Web, des appli-
cations et des robots. Les marathons de pro-
grammation permettent de faire de la résolution
de problèmes. »
Les prix décernés dans le cadre de marathons
de programmation sont impressionnants. Hack
the North, par exemple, distribue 46 050 en
argent et en matériel informatique, mais ce n’est
pas ce qui attire les étudiants programmeurs,
précise M. Ruparel : « Le côté compétitif de l’évé-
nement contribue à le structurer, mais les par-
ticipants sont plutôt là pour créer, apprendre et
partager. Ils sont les prochains Mark Zuckerberg,
le talent de demain. »
Les entreprises de haute technologie comme
Bloomberg, Microsoft, Google ou Shopify le
savent et se font un devoir d’être présentes dans
les marathons de programmation. « Avant tout,
nous sommes là pour recruter », explique Kirusha
Srimohanarajah, développeuse à Synaptive
Medical, une entreprise spécialisée dans les
technologies neurochirurgicales. Diplômée de
l’Université de Waterloo en génie électrique, elle
été embauchée par Synaptive au terme d’un stage
travail-études. « Des milliers de candidats pos-
tulent chez nous, mais les évaluer juste en fonc-
tion de leur CV n’est pas simple, précise-t-elle.
Les marathons de programmation nous per-
mettent de discuter avec les étudiants qui ont
pris l’initiative d’y participer. »
Ingénieure en logiciels, Gloria Kimbwala est
présente à Hack the North en tant que recruteuse
pour Square, une entreprise qui propose un
système de paiement mobile par carte de crédit.
« C’est plus facile de trouver de bons candidats
dans ce genre d’événements, car les participants
sont passionnés par la résolution de problèmes,
souligne-t-elle. Les marathons de programma-
tion attirent des étudiants non seulement en
informatique, mais issus de toutes les disci-
plines : chimie, mathématiques, sciences appli-
quées, psychologie... Des gens passionnés par
la technologie et l’invention. »
Ces marathons permettent aussi aux entre-
prises de confier leurs nouveaux produits à de
futurs développeurs pour qu’ils les utilisent,
les déboguent et, idéalement, les adoptent. Les
entreprises de haute technologie distribuent
gracieusement ou prêtent beaucoup de matériel
et de logiciels dans le cadre de ces événements.
Dimanche matin, 6 h. Fini de rire. L’heure
n’est plus aux plaisanteries. Dans un peu plus de
quatre heures, le jury se prononcera. Les parti-
cipants dont les circuits cérébraux ou électroni-
ques n’ont pas flanché travaillent d’arrache-pied.
Devant son écran, un programmeur qui tombe
de sommeil répète d’un ton monocorde et légère-
ment frustré : « Alexa, demandez à l’infirmier de
me passer la scie... »
De son côté, Brad Moon, 23 ans, de l’Univer-
sité de l’Alberta, apporte calmement la dernière
touche à la grosse horloge inspirée de celle de
la famille Weasley chère à Harry Potter, qu’il a
réalisée avec Michelle Mabuyo, 22 ans. Dans la
saga de J. K. Rowling, l’horloge des Weasley est
magique. Elle indique à tout moment où se trouve
chacun des membres de la famille : à l’école, au
match de quidditch... ou en danger de mort. La
version de M. Moon et de Mme Mabuyo utilise,
elle, le système d’exploitation d’un téléphone
mobile pour suivre les allées et venues des gens.
Douze indications peuvent s’afficher : à l’école,
au travail, en déplacement, invisible, etc.
« Par exemple, alors que vous vous dirigez
vers la maison, vous pouvez voir que votre colo-
cataire est en train de faire les courses, et éviter
ainsi de passer à l’épicerie pour rien, explique
Mme Mabuyo. On peut en plus se rendre invisible
si on ne veut pas qu’on sache où on est. »
« Hack the North met l’accent sur l’appren-
tissage, affirme Danielle Strachman, membre du
jury et associée au sein de l’entreprise de capital-
risque 1517 Fund. On se demande si les partici-
pants ont appris quelque chose, vraiment tenté
3M National Student Fellowship
Prix d'excellence national 3M pour étudiants
3M National Student Fellowship
Prix d'excellence national
3M pour étudiants
STLHE and 3M Canada are proud to announce the fourth year of
the 3M National Student Fellowships, honouring up to ten full-time
undergraduate college and undergraduate university students
at Canadian institutions who have demonstrated outstanding
leadership in their lives and at their college or university. These
students embrace a vision of quality education that enhances
their academic experience and beyond. To be eligible, you
must be enrolled in your first undergraduate degree program.
First- and final-year students are not eligible for the award.
Submission Deadline: January 31, 2017.
For more information: www.stlhe.ca/awards/3m-national-student-fellowship/